23 septembre 2006

Les petits singes savants - Siem Reap

Avant de passer la frontiere a pied, nous nous demandions si le Cambodge allait etre different de la Thailande. La reponse n'a pas tardee! Tout de suite, la pauvrete nous a sautee aux yeux, ainsi que les tas d'immondices qui bordaient la riviere frontaliere.

Les Cambodgiens sont pourtant souriants et accueillants. On nous a tout de suite aide a trouver notre route pour Siem Reap. Cette ville est le point de depart pour voir les ruines du plus grand monument religieux au monde: Angkor Wat.

Les temples sont impressionnants! David s'est follement amuse a jouer les Indiana Jones et a explorer chaque trou qu'il voyait.

Nous avons pris trois jours pour visiter le complexe d'Angkor Wat qui comprend le celebre temple Khmer, mais aussi une ancienne cite royale et de nombreux autres monuments religieux. Le site est si vaste que nous avons effectue une journee de visite en tuk-tuk et les deux autres en bicyclette. Nous n'avons pas recule devant la pluie ni meme devant une crevaison. Heureusement qu'un reparateur local se trouvant sur notre route nous a genereusement depanne.

Nous avons aussi ete marque par la presence des enfants qui sont la pour vendre des cartes postales, des livres ou des souvenirs. Ce sont de veritables petits singes savants. Ils sont entraines pour charmer les touristes en leur parlant dans leur langues et en leur nommant la capital de leur pays et parfois meme la population. Leur anglais est excellent et leur francais est souvent suffisant pour faire une vente. Il en va surement de meme pour leur allemand et leur chinois! Gare a vous si vous n'achetez rien, ils savent etre particulierement accaparants et peuvent se mettre a vous insulter.

Quand vous leur demandez ou ils ont appris toutes ses connaissances geographiques, ils vous disent a l'ecole. Cependant, c'est un mensonge pour deculpabiliser les touristes qui leur donnent quelque chose, parce qu'en achetant on cree un cercle vicieux de mendicite.

Nous etions au courant de la pauvrete du pays et nous nous attendions a voir des enfants mendier comme c'est le cas dans la plupart des pays en voie de developpement. Par contre, nous n'etions pas prepare a autant d'ampleur! Ils sont mignons, droles et surprennants mais cette facade cache bien mal la realite mordante qu'il y a derriere tout ca.

Une autre activite "prise de conscience" nous a mene dans un restaurant-buffet bonde de touristes ou nous avons tres mal mange. Le but de la soiree etait d'assiste a une representation de danse Apsara. Autrefois, cette danse sacree etait reserve a la royaute sur le site d'Angkor. Aujourd'hui, c'est un produit de pacotille que les descendants des khmer servent aux touristes bien peu attentifs. La danse finale etait pourtant interressante...Est-ce que c'etait de la nostalgie dans le regard triste des danseuses?

Pour conclure avec notre episode de Siem Reap, disont que nous avons passe beaucoup de temps a reflechir sur notre voyage et sur la realite qui nous entoure. Notre "Guesthouse", qui nous servait de quartier general, etait particulierement confortable pour 7$ la nuit!

Demain, on se secoue les puces et on va voir si le reste du Cambodge est different! A suivre...

2 commentaires:

traversy a dit...

Vos petits singes m'ont émue .....
À travers tant de beauté: la réalité est là. Beaucoup d'émotions dans ce dernier passage. Merci de nous les partager.

Bisous

Lyette

Marc, celui qui n'aime pas les voyages a dit...

Bon, voilà, je suis bouleversé. Vite, je crée ma bulle protectrice : le monde extérieur n'existe pas, le monde extérieur n'existe pas, il n'y a pas de souffrance dans le monde, ce n'est qu'une invention des médias et des enfants qui passent à l'Halloween avec leur boîte de l'Unicef pour nous soutirer notre argent durement gagné.

Tiens, pour me sentir mieux, je vais immédiatement à l'épicerie m'acheter un T-Bone, je n'en mange qu'une bouchée et je jette le reste à la poubelle en riant. Voilà, je me sens déjà mieux dans mon rôle de capitaliste soutenant la société de consommation. Pourquoi essayer de régler la famine dans le monde quand nous pouvons lancer des navettes dans l'espace à coups de milliards, le tout dans la quête futile de découvrir si nous sommes seuls dans l'univers. Bah, l'humanité me dégoûte, je retourne sur ma planète natale Xri dans la galaxie du Centaure. Adieu, Terriens maudits.