01 novembre 2006

Sapa et la baie d'Halong

Grace a la chance inouie de s'etre fait avoir sur le transport pour le Laos aujourd'hui, nous passons une journee extra "ordinaire" de plus a Vinh... Bon, c'est juste que le chauffeur de bus nous a conduit vers la frontiere, mais apres 45 minutes, comme on etait ses seuls clients et qu'il n'allait pas faire assez d'argent, il a decide de faire demi-tour. Il s'est simplement arrete en nous laissant secher dans l'autobus directement a l'endroit d'ou on etait parti! C'est surprenant quand meme. Habituellement, les Vietnamiens sont plutot avenants (un peu trop en ce qui concerne les chauffeurs de "moto-bike", mais bon.) Dans le fond, ca ressemble un peu a notre sortie du Cambodge. Les gens nous aiment tellement qu'ils nous gardent le plus longtemps possible dans leur pays!

Au moins, ca nous laisse le temps de bien terminer nos entrees sur le Viet Nam et d'etre, pour une fois, a jour sur ce blog! De plus, vous devriez avoir les dernieres photos vietnamiennes toutes chaudes sorties du four.

Alors sans plus tarder, voici le recit de nos aventures dans le nord du pays.

Pour aller a Sapa, il faut d'abord prendre le train pour Lao Cai et ensuite trouver un mini-bus. Plutot que de reserver notre billet de train de notre hotel comme un commun touriste l'aurait fait, nous avons decide de nous rendre directement a la gare. Le seul train de la journee etant a 6h15 du matin, nous nous sommes leves a l'aube (le soleil se leve a 5h30 ici et se couche vers 17h30) et nous avons marche longtemps en regardant la ville de Hanoi se reveiller. Le hic est que la billeterie n'ouvre pas avant 7h du matin. Comment faire, puisque nous etions presses de nous rendre a Sapa? Apres avoir subtilement evite la securite et atteint le quai, nous avons reussi a soudoyer un controleur (a fort prix, avouons le) qui nous a installe dans un compartiment a couchettes qui ressemblait a une grosse cage a fauves. D'ailleurs, les locaux sont venus nombreux pour nous observer et discuter avec nous. Au moins, on etait en route!

Apres le train, la route en mini-bus de Lao Cai vers Sapa nous a permis de voir pour la premiere fois les magnifiques rizieres en terasse qui sont taillees a meme les montagnes. C'est dans cette chaine de montagne que se trouve le Fan Xi Pang (environ 3 100 m), le plus haut sommet du Viet Nam.

Sapa est une ville magnifique avec ses rues escarpees, son paysage a couper le souffle et sa temperature beaucoup plus fraiche et comfortable. Le nord-ouest du pays est peuple de tribus montagnardes et le marche de Sapa est colore avec les femmes des differentes tribus qui portent les vetements traditionnels et les ornements propres a leur groupe. Il y avait des Thais Rouges, des H'mongs Noirs et des H'mongs fleuris. Nous avons aussi apercu ce que nous avons appele des H'mongs "au gaz". C'est juste qu'elles etaient coiffees d'un chapeau excentrique faisant etrangement penser a un rechaud de camping. Ca doit etre pratique en montagne, dans le fond...

Notre hotel, Cat Cat, offrait une vue magnifique sur la montagne et nous avons pu profiter de notre balcon pour admirer le paysage. Nous y avons aussi trouve un guide local pour aller dans les villages de la vallee.

Les guides sont souvent des jeunes filles des tribus qui parlent tres bien anglais. La notre s'appelait Lyly et son surnom etait "cheu", ce qui veut dire "tough girl" en H'mong. Elle etait tres dynamique et se liait rapidement d'amitie avec tout le monde. Au depart, elle n'etait pas enchantee de nous guider dans la vallee pour 3 jours puisqu'elle allait manquer son "party" d'anniversaire de 18 ans a Sapa. Finalement, elle a fait le compromis de nous laisser pour une nuit dans notre pension au village pour retourner faire la fete comme il se doit! La montee lui semblait difficile le lendemain...peut-etre a cause du mal de tete?

C'etait curieux de la voir le premier jour dans son habit traditionnel et de lui poser des questions sur la region. Elle semblait plutot interessee par les garcons, faire la fete et ecouter de la musique americaine. Les Back Street Boys ont un grand "fan club" dans la region! Pour les jeunes, les traditions de leur tribus sont plutot contraignantes et servent uniquement a faire de l'argent avec le tourisme. Elle nous a avoue qu'il y avait trop de touristes a son gout, mais que sans ca, elle serait oblige de cultiver le riz. Les jours suivants, ses vetements ont ete remplaces par des jeans et une camisole.

Nous avons donc mis de cote notre curiosite par rapport au passe des H'mongs et nous avons vecu notre trip en nous amusant avec les jeunes. Le premier soir, notre hote n'a pas menage les "toast" au vin de riz. Mot, hai, ba YO!! Je ne m'en souviens pas necessairement, mais semblerait-il qu'apres ma visite dans le ruisseau qui borde la route, je parlais tres bien le H'mong!

Etonnament en pleine forme le lendemain, nous nous remettons en route et descendons un peu plus loin dans la vallee. La vue du petit village de Thais Rouges tout au creux etait vraiment charmante... tout comme les sources thermales qui nous attendait a notre arrivee. Genevieve a appris a cueillir le riz avec notre hotesse. Il faut beaucoup de patience, on doit decouper les epis un a la fois.

24 heures plus tard, apres un peu de marche, un tour de Jeep, un mini-bus, un train de nuit et un autre autobus, nous arrivions dans la baie d'Halong. Pour ajouter a nos moyens de transports, il manquait juste un bateau. Nous avons donc reserve une cabine pour une nuit, ce qui nous a permis de nous promener entre les formations calcaires qui font la beaute de la baie, de visiter des grottes vraiment surprenantes a l'interieur de ces ilots et de faire une petite excursion au coucher du soleil en kayak.

Au lendemain d'une nuit tres comfortable sur l'eau, nous avons fait escale sur l'ile de Cat Ba qui est une des plus grosses de l'archipel. Apres avoir peine sous le soleil cuisant pour atteindre une tour d'observation au coeur du parc national, nous avons passe un apres-midi bien merite a se detendre sur la plage.

Pour conclure notre aventure au Viet Nam, avec seulement 3 jours restant a notre visa, nous avons entrepris un autre "sprint" de transport. Nous avons quitte Cat Ba par le ferry de 5h45 vers Hai Phong, ou nous esperions trouver un autobus pour Vinh, derniere grande ville avant la frontiere du Laos. Les gens du terminus nous ont mis dans un autobus pour Than Hoa et celui-ci s'est arrete en chemin pour nous relayer dans un bus vers Vinh que nous avons rejoint sur la route. Comme quoi, quand ils veulent vraiment, les vietnamiens peuvent etre efficaces. Qui sait si ca reviendra demain et que nous allons enfin atteindre le Laos?

2 commentaires:

Anonyme a dit...

Enfin! Je viens aussi de me mettre à jour concernant vos récits. Dites-donc, vous n'avez pas encore été malades? C'est que vous vous êtes faits greffés des estomacs et intestins en teflon ou quoi?

Vous m'avez sincèrement donné le goût du cambodge, pourquoi, je ne sais pas trop?!

Il y a peut-être des jours comme ça ou quand on a le cafard, ça fait du bien de voir pire misère... cela faisant parti de la perversité du voyageur!

Je pense à vous deux très très fort,

Mag xxxxxxxxxxxxxxx

Marc, celui qui n'aime pas les voyages a dit...

Ah, bon, si je me fie à Mag, je ne suis pas le seul qui a moins de temps pour lire que vous en avez pour écrire!

En tout cas, on pourra dire qu'en revenant de votre voyage, les tracas métro-autobus de Montréal vont vous sembler bien simples comparativement à ce que vous avez vécu!

Moi, pour ma part, pantouflard et fier de l'être, j'ai trouvé la solution idéale pour éviter l'embrouillamini des transports en commun (bon, je l'avoue, il a fallu que je vérifie dans le dictionnaire avant d'utiliser "embrouillamini" pour être sûr que je ne disais pas n'importe quoi) : je travaille à la maison! Si je me force un peu, je peux faire moins de cent pas dans une journée! Je dois détenir le record Guinness de celui qui fait le plus d'efforts pour éviter les voyages et les déplacements. Contrairement à mon frère aîné qui fait de son mieux depuis qu'il est né pour aller le plus loin possible. Bon, peut-être qu'il a des horizons plus larges que les miens, mais moi, au moins, je peux encore me dire en regardant un reportage de Vision mondiale, "Pfa, y'aurait pas de problème si y se forçaient un peu pour se trouver une job", et me prendre au sérieux.

Le monde extérieur n'existe pas. Vous n'êtes tous que des programmes créés pour me divertir. Sauf le chien du voisin, qui a été créé pour m'emmerder (ainsi que mon terrain).

Sur ce commentaire édifiant, ciao!