15 mars 2014

L'Ouganda

Après avoir visité nos chers cousins les gorilles, on savait qu'on avait accompli tout ce qu'on voulait faire en Afrique. Il ne restait plus qu'a se la couler douce en Ouganda. Pour se faciliter la vie et profiter de se que le pays à de mieux à offrir, on a engagé un chauffeur et un guide. Voici un aperçu de notre grand tour et de nos impressions sur le pays.

Les lacs Bunyonyi et Mutanda
Le sud-ouest du pays présente de très jolis lacs où c'est facile de relaxer. On s'est rendu compte qu'on préfère nettement l'ambiance de bord de lac tranquille que la détente à la plage. Vive le canoë et les feux de camp.

Bwindi Impenetrable Forest
Pas si impénétrable que ça puisqu'on l'a traversée d'un bout à l'autre entre les villages de Nkuringo et Buhoma. Belles orchidées, chutes d'eau et végétation dense.

Parc nationaux de Queen Elizabeth et Murchison Falls
Sans chauffeur, je ne pense pas qu'on aurait fait un autre safari. On a déjà vécu l'ultime expérience dans le Serengeti. Par contre, les coûts étant vraiment moindre en Ouganda, on en a profité pour s'adonner à cette activité une fois de plus. La faune et la savane n'étaient pas aussi incroyable qu'en Tanzanie, mais on a quand même vu des nouveautés comme le Cobe d'Ouganda, une sorte d'antilope.

Au Queen Elizabeth, comme il y a moins à voir, on a pu s'attarder à observer une lionne et son très jeune lionceau pendant une heure. Il y avait aussi un hippopotame qui broutait juste en dessous de la fenêtre de notre cabane pour la nuit. Lors d'un tour de bateau sur le canal de Kazinga, on a vu plein d'éléphants de vraiment proche.

Au Murchison Falls, on a vu des crocodiles sur le Nile Victoria et surtout beaucoup de mouches tsé tsé tourner autour de notre véhicule!

Chimpanzés (Kalinzu Forest Reserve)
L'anticipation de trouver les chimpanzés était encore plus grande que pour les gorilles, puisque qu'ils se déplacent rapidement et sont généralement plus difficiles à trouver. Quand on a commencé à entendre leurs cris, c'était très excitait de se mettre à courir dans la forêt tropicale dans leur direction. Par contre, on a du se contenter de les observer à distance puisse qu' ils aiment bien se tenir dans le haut des arbres.

Les villages, les plantations et les gens
Notre tour de l'ouest du pays nous a amené à passer par plusieurs villages. C'est toujours intéressant de voir comment les gens vivent. S'il y a quelques plantations de thé et de café commerciales, il y a surtout beaucoup d'agriculture de subsistance. Les champs sont souvent sur les flancs quasi verticaux des collines.

Les hommes laissent le travail "facile" aux femmes, pendant qu'ils attendent des clients assis sur leur boda-boda (moto/transport public). On se demande souvent ce qu'ils font pour occuper leur journée. Ils sont patients et pas pressés en tout cas!

Les femmes, avec leur bébé attaché dans le dos, portent des bidons jaune de 40l d'eau sur la tête, parfois sur plusieurs kilomètres. Ce sont elles qui travaillent dans les champs ou qui portent les matériaux sur les chantiers de construction. On en a croisé qui étaient surprises de nous voir marcher en campagne. Leur expérience général des "muzungus" est qu'on est trop faible pour aller quelque part sans voiture.

Les enfants sont toujours très enthousiastes pour nous envoyer la main ou pour nous courir après. On a eu moins de demandes pour de l'argent ou des bonbons. Ce qui leur faisant particulièrement plaisir, c'était nos bouteilles d'eau vides.  Vive la récupération!

L'Ouganda est une vraie tour de babel. Il y a tellement de groupes ethniques qu'à chaque village qu'on a croisé, la langue était différente, même s'ils ne sont séparés que de quelques kilomètres. L'anglais est la langue officielle, mais ce n'est pas la langue maternelle de personne.

Kampala
Capitale chaotique et perpétuellement engorgée de traffic où il faut être fou pour être un piéton. Je peux vous dire qu'on est mûr pour l'asile!

Bouffe
Côté nourriture, il y a plein de particularités. D'abord, les gens se nourrissent surtout de bananes vertes. Lorsqu'elles sont pilées comme des patates, ça s'appelle le matooké. Elles sont aussi servies grillées, en sandwichs ou en ragoût. Il y a des marchés de régime de bananes partout et on les voit souvent chargées sur des vélos.

Dans un restaurant, lorsque vous choisissez un met sur le menu, comme du ragoût de boeuf, on va systématiquement vous demander quelle sorte de nourriture vous voulez avec ça. C'est comme si la sauce n'est qu'une décoration, car pour eux, le vrai plat de résistance est la montagne de riz, patates ou purée de bananes qui vient avec. D'ailleurs, ça ne sert à rien de demander le menu. Invariablement, ce qui est écrit n'est pas disponible, mais la serveuses va quand même aller demander douze fois dans la cuisine avant de finalement vous informer du plat du jour!

Ces petits moments qu'on prend pour acquis, comme commander dans un restaurant ou organiser un transport, nous font réaliser comment la réalité est différente en Afrique. Les systèmes établis auxquels on est habitués n'existent pas ou sont bien différents. Ici, tout le monde est un peu livré à lui même et pour fonctionner, il faut connaître les coutumes, avoir beaucoup de contacts,  être "street smart" et avoir une conception du temps bien relax. On a beau avoir passé quatre mois en Afrique, on est encore loin de comprendre toutes les subtilités de la vie quotidienne.
Lac Mutanda avec la chaîne des Virungas visible en arrière-plan. 
Magasin général d'un petit village.
Cargaison de bananes.
Kampala.